
En 1898, Jules et son fils Henri sont associés en noms collectifs sous la raison sociale Jules Laflèche & Fils. La société est alors située 48, boulevard de Sébastopol pour la vente, et 168 boulevard de Charonne pour
Jules Laflèche décède en 1917, alors que Pierre et René Laflèche sont en captivité. Ce sont donc Henri Laflèche et Octave Millardet qui s'occupent des affaires courantes. Mais ils laisseront la place en 1918 à René et Pierre. En 1924, la société devient les Etablissements Laflèche Frères, Société Anonyme au capital de 4.000.000 de francs.
C'est en 1906 que la Maison Laflèche transfert la fabrication du 168 boulevard de Charonne à l'usine de Roisel. D'une blanchisserie construite en 1900, Jules avait fait l'acquisition des bâtiments et des dépendances en 1906. "Cette maison a toujours suivi une marche ascendante, le chiffre d'affaires a augmenté progressivement. Elle s'est toujours attachée à augmenter de plus en plus la fabrication"

La maison Lalfèche a ainsi vendu ses produits sous différents noms de marque : La fléchette, Laflèche, Tropique, Sagitta, LF, Maximum, Gulf Stream, Estival. "Ses différentes marques sont bien connues et prouvent que cette maison a toujours montré le chemin pour l'évolution de la mode et l'adaptation de ses produits au goût moderne" (in Rapport du groupe XIII D, Industries accessoires du vêtement, René Laflèche, vice-président de la chambre syndicale des Fabricants de tissus élastiques était le rapporteur de la classe 86C – section D – Tissus élastiques – caoutchouc manufacturé ; c'est donc lui l'auteur de cette citation !).

En 1914, au moment de la mobilisation, l'installation de la fabrique de tissus élastiques était terminée et l'usine en pleine activité. L'usine employait alors 250 personnes lorsqu'elle a été arrêtée. Elle a par la suite été détruite par explosifs et par incendies. La cheminée, construite en 1913, 40 mètres de haut, 1,70 mètres de diamètre a sauté avec.
Après guerre, une partie des installations a été reconstruite à la Chapelle-Yvon grâce au beau-père de Pierre, Léon Gueugnier. Ensuite, avec les dommages de guerre, une usine a été reconstruite à Roisel en 1923.
A l'Exposition Universelle de 1935, la Maison Laflèche avait un stand.

Sur cette photo, de gauche à droite, René Laflèche, Marie-Louise Laflèche, X, Antoinette Boudin, X, Monique Laflèche, Madeleine Maseau, X, Pierre Laflèche.


Une anecdocte mérite tout de même d'être relatée : avant la première guerre mondiale, Jules Laflèche rencontrait régulièrement Edouard Michelin au syndicat des industries du caoutchouc. Celui-ci, alors en délicatesse avec ses banquiers, proposa à Jules de revendre son affaire et de s'associer avec lui.

1 commentaire:
Si j'ai tout bien compris, faut suivre...
la flèche!
Bruno Strée, descendant Laflèche
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