mardi 27 février 2007

Albert à Chaudeboeuf

Deux documents témoignant du travail d'Albert Strée à Chaudeboeuf pendant la guerre :

(Cliquez pour agrandir)

lundi 26 février 2007

Soeur Léontine à chaudeboeuf, fin juillet 1944

Article trouvé par Monique sur :

Pendant la dernière guerre, les Sœurs de la clinique St Joseph de Fougères, ainsi que le Dr Strée, ont dû se replier sur Chaudeboeuf, à une quinzaine de kilomètres de là.
Partout les FFI sont sur le pied de guerre, notamment dans les environs de Chaudeboeuf. Quand arrive le soir, ils sèment la terreur partout.

C'est ainsi que le 30 juillet 1944 au soir, on nous amène une de leurs victimes : Mr X. qu'ils ont roué de coups et couvert de blessures. Le blessé ayant "fait le mort", ses agresseurs l'ont abandonné. Il est alors recueilli par des passants qui ont perçu ses plaintes et l'amènent à Chaudeboeuf où il reçoit les meilleurs soins ; il est ensuite installé dans la salle des hommes.

Le lendemain, un autre blessé arrive. Il devient bientôt suspect et refuse de donner son identité. Toute l'équipe du Dr Strée pense qu'il s'agit d'un espion ou d'un FFI…
Les soins terminés, il est conduit dans le lit voisin de Mr X.

C'est bien un FFI du groupe qui a attaqué Mr X. Alors, les visites de ses compagnons se succèdent pour faire des enquêtes, jetant des soupçons sur les blessés.
Un matin, dès 7h, cinq d'entre eux ont réussi à s'introduire armés dans la salle.

Prenant son courage à deux mains, Sr Léontine, blême, tremblante, mais inflexible, va au-devant d'eux, les oblige à sortir et à se désarmer sur-le-champ.

Un jour, une peur terrible envahit toute la salle. Les malades sont questionnés et se sentent surveillés, car les FFI ont reconnu Mr X. qu'ils croyaient avoir tué. Ils veulent s'en emparer… Mr le Dr Strée, informé, s'y oppose formellement, disant qu'il ne livrera le blessé qu'aux autorités légitimes et leur ordonne de sortir immédiatement, en décidant que Mr X. serait isolé et mis sous clé… En pleine nuit, il est transporté dans une pièce de la boulangerie, sous la surveillance des FFI.

Durant 3 jours, Mr X. est resté dans cette prison. La Sœur Supérieure et Sœur Léontine allaient lui porter ses repas et lui donner les soins. Le pauvre homme était très anxieux, se préparant à une exécution envisagée en toute objectivité.

A chaque visite des deux sœurs, il demandait de prier avec lui, et, seul, il priait beaucoup. Il exprima le désir d'avoir un chapelet… Sr Léontine lui donna le sien. "Ce monsieur inspirait une grande compassion" rappelle Sr Léontine. "Les nuits étaient terribles pour lui. Il avait perdu le sommeil, en proie à de continuelles frayeurs. Les moindres bruits lui paraissaient suspects ; il croyait entendre les pas de ses "assassins", ou bien il se figurait qu'ils allaient défoncer le plancher du grenier au-dessus de sa prison pour venir le tuer. "Allez voir au grenier, disait-il, ils sont là…" ou "Restez avec moi. Quand vous êtes là, je n'ai pas peur, je suis heureux !". Pour lui faire plaisir, Sœur Supérieure et Soeur Léontine, armées de bâton, montaient au grenier pour inspecter les lieux. Il est vrai que, de temps à autre, les FFI se faisaient ouvrir la porte pour s'assurer de la présence de leur prisonnier.

Au 3e jour de cette réclusion, arrive à toute allure une camionnette sur laquelle était dressée une sorte de potence ; deux gendarmes et trois FFI en descendent. Ils somment le Dr Strée et les Sœurs d'ouvrir la porte. Ils s'emparent du pauvre prisonnier qui, plus mort que vif, sanglote et serre une dernière fois la main du Dr Strée.
Fiers de leur conquête, ils repartent à toute allure, laissant tout le monde atterré, persuadé que le pire est arrivé et qu'on ne reverra jamais plus Mr X.

Mais voici que quelques mois plus tard, Mr X. est venu à la clinique. On apprend à cette occasion que Mr X . a été libéré quand les FFI se sont rendus compte qu'il n'était pas l'homme qu'ils recherchaient, mais un simple réfugié. Il veut remercier, et rapporter le chapelet qui lui avait servi pendant sa captivité à Chaudeboeuf, puis à Fougères où il avait été emprisonné. Il pleurait en remettant le chapelet. " C'est que, dit-il, si je vous le rends, il ne me reste plus aucun souvenir ! ".

Bien volontiers, Sr Léontine lui fit cadeau de l'objet qui lui était si cher !…


mercredi 7 février 2007

Bienvenue sur le Blog Stree - Laflèche !

Il est tout beau, il est tout chaud ! C'est le Blog de la famille Strée Laflèche.
Il a été créé pour renforcer les liens qui unissent notre famille.
Publiez vos commentaires, vos articles, vos vidéos... tous les contenus familiaux sont les bienvenus.

Antoine

samedi 3 février 2007

Interview de grand mère sur les bombardements à Fougères

Une interview vidéo de grand mère réalisée par le collège "Les cotterets", dans laquelle elle raconte la vie à Fougères durant les bombardements de juin 1944.